Pourquoi avons-nous peur depuis 200 000 ans ? Pourquoi sommes nous bloqués?
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Pourquoi avons nous peur ?
Vous allez voir qu’il y a une raison principale, qui, si on la comprend, peut vraiment changer radicalement notre vie.
Premièrement, c’est important de comprendre comment arrive la peur.
Il faut comprendre que le cerveau, c’est une base de données et un logiciel à la fois.
Le cerveau est une base de données dans le sens où il stocke des données dans des cases.
Et ces données peuvent rester là très longtemps si on ne vient pas les toucher et si on ne vient pas les bouger.
C’est aussi un logiciel qui va synthétiser, analyser une situation pour ensuite déclencher des actions.
Et selon la base de données, et selon ce qu’il voit de l’extérieur, le cerveau va faire des comparaisons, et avec ces comparaisons-là, déclencher des actions (comme fuir par exemple).
Donc cette base de données qu’est votre cerveau est donc remplie par :
- votre éducation (parents, proches, professeurs…),
- votre expérience professionnelle (managers, directeurs, patrons),
- l’environnement.
L’environnement, qu’est-ce que c’est ?
Par exemple, je traverse. Il y a une voiture qui passe. Y a un bruit de scooter. Y a un fort fort son qui arrive.
J’enregistre de la donnée. Peut-être que j’ai repéré une situation et je me suis dit « Ah, tiens. Danger ! ».
Donc je vais mettre ça dans la case « Dangers ».
Mais tout ça est aussi alimenté par vos sens évidemment : la vue, tout ce qui est l’audition, l’odorat, le toucher.
Donc tous ces éléments-là vont venir compléter la base de données au fur et à mesure.
En quoi c’est important de comprendre ça ?
C’est important parce que tout ce qui est dans votre base de données va influencer la compréhension de votre cerveau, et donc vos comportements.
Et peut-être que vos comportements sont relatifs à des éléments de la base de données qu’est votre cerveau d’il y a 20 ans.
Si ça se trouve, vous ne vous êtes même pas rendu compte que votre cerveau avait enregistré cette donnée-là par rapport à cet élément-là, et que ça régit aujourd’hui vos comportements.
Donc juste prendre conscience que peut-être que j’ai certains comportements qui paraissent peut-être différent des autres…
Ils sont différents des autres parce que j’ai enregistré des données différentes à la base.
Mais je peux arriver à changer ces comportements-là si jamais j’arrivais à remplacer ce qu’il y a dans la base de données.
Donc avec cette compréhension, déjà vous allez comprendre que vous pouvez changer beaucoup de choses dans vos comportements, si toutefois vous en avez envie, et si toutefois ils vous pèsent.
Par exemple, pour des addictions au chocolat, ce qui marche pas mal, c’est l’hypnose.
Et en hypnose, on essaye de faire comprendre à la personne, à son subconscient, que dans les fèves de cacao par exemple, il y a des restes d’insectes, il y a des pattes d’araignée, voire même des petits bouts d’araignée pour que la personne change l’association de chocolat = plaisir en chocolat = dégoût.
Donc vous voyez, c’est facile en fait de changer de comportement si je change l’intérieur de la base de données.
Ça peut se faire petit à petit. On n’est pas obligé de le faire avec l’hypnose.
Mais déjà, en avoir conscience que c’est possible, ça va permettre d’aller plus loin.
Donc comprenez bien que votre cerveau répétera les mêmes schémas tant que vous n’avez pas décidé de les changer.
Alors maintenant, à quoi sert la peur ?
Évidemment, elle a un rôle.
Si on a un ressenti de peur, c’est que ça sert à quelque chose, sinon on n’aurait pas ce ressenti là.
Donc la peur, finalement, c’est un moyen pour le cerveau d’indiquer une menace ou un danger.
Évidemment, ça vient de l’homme préhistorique qui était dans les bois.
On entendait quelque chose craquer et hop, tout de suite, on se disait « Wow !! Soit c’est un animal gros. Soit c’est un petit. Donc il faut vite que j’analyse et que je me prépare à fuir parce que si c’est un mammouth, si c’est un tigre…, il va falloir que je mobilise mon corps ».
Donc vous voyez bien qu’en général, la peur, elle sert soit à combattre, c’est-à-dire vraiment à renforcer de toute façon l’afflux sanguin :
- soit pour combattre, donc préparer les muscles tout de suite,
- soit pour fuir et de toute façon, ce sera pas au niveau des bras, mais ce sera au niveau des jambes, donc c’est à peu près la même chose.
Donc quand on est dans la peur, on n’est déjà plus dans le cerveau.
Le cerveau a tout de suite passé le relais à votre corps, notamment vos muscles.
Donc si j’essaye de raisonner alors que je suis dans la peur, qu’est-ce qui se passe ?
C’est difficile parce que je demande à mon cerveau de raisonner alors que lui-même a donné la main au corps.
Comment on peut repérer une peur ?
Évidemment, il y a un ressenti mais vous pouvez aussi sentir ça au niveau de vos muscles.
Parfois, c’est très léger, mais vous allez sentir des légères tensions ici ou ici, ou au niveau de vos jambes.
Votre cerveau a déjà tout préparé. Vous pouvez aussi sentir une légère accélération de la respiration.
Si vous faites attention, vous allez voir que vous respirez un peu plus par à-coups, et un tout petit peu plus vite que la normale.
Vous n’avez pas une respiration lente et profonde mais un peu saccadée et rapide.
Ça peut vous permettre de comprendre qu’à ce moment-là, vous êtes dans une situation de peur et qu’il va falloir revenir à la normale.
Et enfin, chez certaines personnes, on remarque un autre phénomène encore : la peur d’avoir peur.
Donc ce syndrome-là, il arrive souvent quand on est déjà en forte anticipation de quelque chose.
Et on a peur d’avoir peur parce qu’on sait que la peur va nous mettre dans une situation d’inconfort.
Je vais vous donner un exemple. Imaginons que on vous dit « Tiens, j’ai fait une superbe tarte aux fruits » sans vous donner le fruit.
Vous pouvez avoir peur d’avoir peur, c’est-à-dire que c’est la peur de ne pas aimer les fruits en question.
Vous n’allez pas oser le dire à la personne et allez devoir vous forcer à manger.
Mais la situation n’est pas réelle, c’est-à-dire que pour l’instant, vous n’avez pas vu la tarte aux fruits.
Donc vous avez peur d’avoir peur de ne pas pouvoir manger la tarte.
Donc là, vous êtes dans une perception de la peur complètement irréelle. Pour autant, votre cerveau sent que ce n’est pas une situation inconnue.
C’est une situation d’inconfort parce que quand on est invité chez quelqu’un, on veut faire plaisir.
Donc vous voyez, on est en train d’anticiper quelque chose qui ne s’est pas passé.
Pourtant, on pourrait très bien dire à la personne « Écoute, voilà… J’aime pas toujours les fruits. Qu’est-ce que c’est comme fruit ? Et je veux dire excuse-moi d’avance si je la mange pas ».
Donc on a peur d’avoir peur alors qu’au final, il suffit de vivre la situation et de voir ce qu’il se passe.
Donc vous voyez que la peur, c’est pas forcément lié à un évènement terrifiant.
Le cerveau a peur de ne pas être aimé, a peur du jugement. Et tout ça, c’est aussi fort que de voir un gros mammouth ou un gros tigre.
Quelques conseils pour dépasser les peurs
Rester dans ses peurs n’est pas agréable et n’offre pas une vie épanouissante.
Et surtout, c’est pas une vie non plus de performances, une vie où l’on peut atteindre les résultats ou les rêves souhaités.
Donc il faut absolument apprendre à maitriser ces situations-là et à les tirer à notre avantage.
1er conseil
Comprenez que la peur est une sortie de zone de confort.
Or, il n’y a que dans les sorties de zone de confort que l’on grandit, que l’on s’élève, que l’on obtient de nouvelles choses dans sa vie.
Donc finalement, aidez votre cerveau à comprendre que la peur, ce n’est pas une contrainte mais une opportunité de grandir.
Vous allez pouvoir faire quelque chose de cette peur une fois que vous la réglerez.
Donc, dites-vous « Chouette, j’ai peur » parce que vous allez comprendre que ça vous envoie un message.
2ème conseil
La peur, c’est un message, donc demandez-vous quel message elle vous envoie.
Si je comprends le message qui est derrière la peur, je vais pouvoir progresser parce que je vais pouvoir décider de ne plus rester dans cette peur là.
Je vais comprendre quel est le mécanisme qui crée la peur, et je vais comprendre comment en sortir.
C’est le principe de causes / conséquences : si j’ai peur (la conséquence), quelle en est la cause ?
- Est-ce que je reconnais une situation que j’ai déjà vécue et qui n’était pas agréable pour moi ?
- Est-ce que je sais que dans cette situation, je suis pas bon ?
- Est-ce que je sais que dans cette situation, par exemple je suis humilié ?
- Est-ce que je sais que je suis pas aimé, que je vais être jugé ?
Donc quelle est la cause ? Il y en a forcément une, et si vous remontez à la cause, vous allez mieux vous comprendre et vous aurez beaucoup moins peur.
3ème conseil
La règle des 5 secondes. 5, 4, 3, 2, 1.
C’est le temps que vous avez pour passer à l’action avant que la peur ne vous paralyse parce que la peur va générer tout un tas d’excuses, c’est-à-dire que le cerveau, pour ne pas avoir à gérer cette peur, va générer tout un tas d’excuses :
- « Ne va pas à cette formation parce que tu vas vraiment avoir l’air idiot. Ça va être compliqué. Il va falloir que tu remettre tout en cause »,
- « Ne fais pas cette vidéo parce que tu vas être critiqué, ou parce que les gens vont détester, ou parce que si les gens ne sont pas d’accord avec ce que tu dis, tu ne vas pas avoir de clients ».
Wahou ! STOP ! Le cerveau génère toute la série d’excuses qui va faire en sorte que vous allez être immobile.
Pourquoi ? Parce que :
- il n’a pas envie de gérer cette peur,
- il n’a pas envie d’avoir des éléments qui, peut-être, ne se passeront jamais,
- il n’a même pas envie que ça puisse éventuellement se passer.
Donc le mouvement, c’est le plus grand conseil que je puisse vous donner.
4ème conseil
Si vous ne voyez pas un passage à l’action ou n’avez pas encore compris le message, respirez simplement lentement et profondément.
Une respiration lente. 3, 4 secondes. J’attends un peu en haut et je redescends tranquillement.
Pourquoi ? Parce que les peurs sont souvent nommées des peurs par anticipation.
J’ai pas le chien qui aboie ou le tigre qui gronde là, juste là. J’ai peur d’avoir peur. Donc comme j’ai peur d’avoir peur, j’anticipe.
Et donc si j’anticipe, je suis dans le futur. Je ne suis pas dans le présent, alors que revenir dans le présent, tout de suite là, j’ai pas peur parce que je ne suis pas encore à la formation, parce que je ne suis pas encore chez mon ami devant la tarte.
Donc je reste dans le présent.
Et dans le présent, j’ai plus peur et je vais me concentrer sur mon objectif et je vais faire ce que j’ai à faire.
Donc dès que vous sentez des peurs, revenez dans le présent par la respiration parce que quand vous respirez et vous vous concentrez sur la respiration, qu’est-ce qu’il se passe ?
Vous passez du cerveau au corps. Donc quand je suis dans le corps, je ne suis pas dans les peurs.
5ème conseil
Quand une peur revient systématiquement et qu’elle est liée forcément à une situation, à quelqu’un ou à quelque chose de très identifié, dites STOP à cette situation là.
À un moment donné, vous devez dire STOP parce que sinon, vous allez vous faire du mal.
Donc ça peut être vous qui avez mal compris et qui avez peur à chaque fois alors que cela n’a pas lieu d’être (et là, le travail est à faire de votre côté).
Ou alors ce sont des peurs réelles et il va falloir essayer de faire comprendre à l’autre que ça peut pas durer comme ça parce que c’est en train d’agir sur votre santé mentale et physique.
Et donc là doit s’installer un dialogue.
Si le dialogue ne peut pas aller jusqu’au bout, à un moment donné, vous ne pourrez pas rester avec cet entourage là qui vous met systématiquement dans cette peur bleue. Il va falloir trouver une solution drastique.
Et je sais ô combien ça peut être difficile de prendre ce genre de décisions. C’est pour ça qu’il faut pas prendre des décisions à la hâte.
On peut trouver un plan B, un plan C, un plan D avant de prendre la décision majeure.
Mais à un moment donné, si vous ne pouvez pas couper les causes de la peur et éventuellement les causes d’un fort stress (en tout cas simplement), il va falloir sûrement changer d’environnement pour que celui-ci ne soit plus la cause de peurs ou de fort stress.
6ème conseil
Quand c’est possible, faites en un jeu avec vous-même (« Chouette ! J’ai peur donc je vais avoir une opportunité », « Ah ! C’est drôle. J’ai encore peur ») plutôt que d’en souffrir.
Si vous pensez que c’est douloureux, vous allez ressentir la douleur comme si elle existait vraiment, là, tout de suite.
Donc vous avez cette capacité en temps réel de dire « Ah, chouette ! Encore une peur. C’est drôle. J’ai encore peur de ça. C’est fou qu’après 20 ans…. ».
Faites-vous du bien. Donnez-vous de l’amour. Vous avez le droit d’avoir peur. C’est ok et vous allez pouvoir changer ça.
Vous pouvez aussi aller voir des spécialistes, des coachs ou même faire des exercices vous-même. On a le droit d’avoir peur et c’est ok.
C’est plus difficile d’y rester mais en tout cas, faites-vous plaisir.
Donc soyez indulgent avec vous-même et vous allez voir que ça va dédramatiser votre peur.
Ça veut pas dire qu’il faut rester dans cette peur là, mais ça va la dédramatiser.
Donc faites-en un jeu et vous verrez que vous allez aussi transformer votre vie comme ça.
Vous avez le pouvoir de changer votre perception de la réalité, donc la réalité, puisque pour vous, la perception et la réalité vont s’assembler un moment donné pour devenir une seule image.
Vous avez ce pouvoir de réinterpréter à volonté votre réalité et de mettre d’autres images derrière cela, donc allez-y et faites-vous confiance.
Pratiquez certains des conseils que je viens de vous donner et vous verrez que votre vie, petit à petit, peut changer.
À très bientôt !
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