J’ai envie de parler dans cet article de ce concept finalement très simple et parfois très complexe qu’est la prière. Parler de la prière parce que je pense que dans le monde qui est le nôtre qui est un monde qui a fait une place énorme à la matérialité, aux chiffres, au cartésien, aux réseaux sociaux, à tout ce qui peut à un moment donné nous éloigner de qui nous sommes et donc de nous éloigner d’une possibilité de connexion à plus grand que soi.
Et la prière comme un rituel finalement pour se connecter à des dimensions plus universelles. J’ai envie d’aborder ici bien au-delà de ce que l’on pourrait considérer être des aspects religieux, j’ai envie de donner une place à la science en décortiquant ou en tout cas en m’intéressant à quelques études qui ont été menées pour faire le pont entre la prière et notre corps et notre santé c’est-à-dire l’impact de la prière sur notre réalité physiologique.
Définition de la prière
Je voulais simplement commencer peut-être par une définition qui est posée et qui dit que la prière est un acte rituel de connexion à Dieu ou à un Dieu ou à ses intercesseurs. C’est donc un acte où on va s’adresser à une dimension qui nous dépasse, à une dimension plus large que la nôtre. Je voulais partager cette phrase qui est en réponse à une question qui a été posée à un moine. Un jour un journaliste interroge un moine en lui demandant mais vous à quoi servez-vous ? Vous ne faites pas grand-chose à part prier.
Et le moine a répondu : je préserve l’équilibre du monde. Qui le fera si nous les moines ne le faisons pas ? J’ai aimé cette phrase, parce que je pense que véritablement en priant nous contribuons à l’équilibre et à l’harmonie du monde.
Des études menées sur les bienfaits de la prière
Beaucoup d’études ont été menées sur la prière et l’impact des prières notamment dans des configurations hospitalières auprès de malades atteints de cancer, etc. Il y a beaucoup de controverses dans le sens où certaines études quantitatives vont montrer que la prière a un impact et d’autres vont démontrer que la prière n’aura eu aucun impact notamment sur la rémission de certaines maladies.
Et là je me suis intéressée plus précisément au pont entre la prière et le cerveau c’est-à-dire l’impact de cette démarche sur la façon dont notre cerveau va se comporter. Et donc je me suis notamment intéressée à un scientifique qui s’appelle Jacques Besson qui est rattaché à l’Université de Lausanne et qui est un des spécialistes mondiaux de ce qu’on appelle la neurothéologie c’est-à-dire l’étude du cerveau sous impact de la prière.
Ils ont notamment montré que lorsqu’on est en prière toutes les zones du cerveau liées à l’orientation spatiale sont inhibées et à contrario grâce au langage au moment de la prière les zones du cerveau impliquées dans le relationnel sont activées. Et plus intéressant encore, ils ont réussi à démontrer que grâce à la prière on pouvait secréter beaucoup plus d’endorphines c’est-à-dire la molécule du bonheur. Donc le lien, le lien scientifique a désormais été fait entre prière et bonheur.
Et je voulais parler d’un autre scientifique qui est un neurologue qui s’appelle Steven Laureys et qui a beaucoup travaillé notamment avec Matthieu Ricard. Vous n’êtes pas sans savoir que c’est un moine bouddhiste qui a énormément contribué à certaines recherches sous IRM pour observer la façon dont le cerveau pouvait se comporter en période de prière et
de méditation. Les études de ce neurologue sur le cerveau de Matthieu Ricard en phase de méditation sont extrêmement intéressantes.
Il a pu constater dans des études qui ont été faites sur Matthieu Ricard alors qu’il avait à ce moment-là 70 ans que la structure et le fonctionnement de son cerveau n’avait rien à voir avec un fonctionnement classique d’une personne de cet âge-là. Il a notamment constaté que le niveau d’attention de Matthieu Ricard à 70 ans était le même que celui de jeunes universitaires à l’âge de 20 ans.
Il a été aussi prouvé dans d’autres études qui ont été menées sur des méditants que l’activité des ondes cérébrales gamma était amplifiée. Et je trouve ça intéressant dans notre quotidien de pouvoir favoriser ces conditions pour un impact plus puissant, pour un impact différent. Sans oublier que des ondes gamma supérieures à la normale, activée de façon plus significative qu’à la normale, vont favoriser votre créativité, votre intuition.
Deux notions pour bien pratiquer la prière
Pour terminer je voulais simplement partager ma pratique de la prière et deux notions qui me semblent importantes. La première notion en configuration de prière est de ne pas se positionner en tant que demandeur, mais véritablement de remercier pour ce que nous souhaitons atteindre et de l’envisager comme si cela était déjà atteint. J’aime cette phrase qui dit : le résultat souhaité doit être guidé par le cœur, être juste et totalement ressenti comme s’il était déjà là, comme si notre prière avait été exaucée. C’est véritablement un point à mes yeux essentiel de construire nos prières, de ressentir nos prières comme un vœu déjà exaucé parce que sinon au travers de la prière vous allez amplifier le manque. Donc pensez bien à cela.
Et deuxème volet je voulais aborder la régularité de la pratique de la prière parce que les études que je viens d’aborder à l’instant bien sûr reposent sur des configurations, sur des personnes qui sous IRM ont montré le lien entre la prière et l’ocytocine ou l’hormone du bonheur, ont montré le lien entre la prière et notre capacité à rentrer en communication.
Toutes ces réalités-là scientifiquement prouvées reposent sur une pratique régulière de la prière donc je ne pourrais que vous encourager à ce rituel, à des moments bien précis de la journée. Le matin me semble important pour lancer sa journée dans une onde positive. Le soir aussi pour apaiser notre mental, pour se reconnecter à quelque chose plus grand que soi et bien sûr aussi à d’autres moments de la journée pour éviter ce que je pourrais appeler nos siphonages énergétiques.
Conclusion
Octroyez-vous des moments de pause, des moments de prière qui vont favoriser le fait que vous puissiez faire le pont entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, de vous reconnecter à votre intériorité pour pouvoir vous mouvoir de façon plus souple dans un monde extérieur qui bouscule beaucoup en ce moment.
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sébastien