S.R. Comment favoriser une intervention divine ? Est-ce qu’il y a une botte secrète ? Est-ce qu’il faut avoir un objectif plus grand que soi ? Est-ce qu’on est obligé de croire en quelque chose ?
DVC. On parlait tout à l’heure de cet enfant intérieur. Yvonne-Aimée a 7 ans écrit avec son sang une lettre à Jésus où elle dit je me donne à toi, je voudrais être une très grande sainte, mais en même temps rester toute petite pour ne pas faire de l’ombre et je vais être une martyre.
Donc il y a cet enfant intérieur qui toute sa vie va se dévouer à cette cause et puis l’idée que tout est possible et la force de l’amour, du dévouement, de l’empathie qui amène alors qui sont des qualités qu’on pourrait dire voilà qui restent du domaine spirituel, psychique, mental.
Dans son cas à elle par exemple, elle prenait aussi la maladie des gens sur elle. On a tous les dossiers médicaux, les gens se retrouvaient délivrés de leur maladie. Donc ces forces d’amour, d’empathie – on ne nous demande pas nous évidemment de faire tous ces miracles là – mais le miracle ce n’est pas une question de degré – c’est une question de nature.
Il y a des petits miracles au quotidien aussi auxquels on peut tous participer. Et puis les bénéficiaires des miracles, il n’y a pas que des croyants. Il y a beaucoup de cas d’incroyants justement guéris, mais parce que parfois c’était pour faire plaisir à quelqu’un de leur famille qui les aimait, qui leur ont demandé d’aller à Lourdes pour tenter justement l’impossible.
S.R. Je me souviens de Bernadette Moriau, une des miraculées de Lourdes, qui disait « quand je suis allée à Lourdes, je n’ai pas prié pour moi, mais j’ai prié pour tous ceux qui souffrent encore plus. » Et 3 jours après elle était guérie !
Il y a d’autres exemples où justement la force de la prière adressée à quelqu’un fait que c’est vous qui avez le résultat. Il y a plusieurs exemples que j’ai étudiés là-dessus.
S.R. Et du coup fort de ces constats quel conseil peut-on donner à un parterre de dirigeants qui est là pour peut-être obtenir des réussites de manière plus fluide, avec moins de résistance c’est-à-dire comment finalement favoriser des petits miracles au quotidien.
Je pense qu’une entreprise c’est la valeur ajoutée de nombreux individus mis ensemble au service d’un projet, d’une réalisation. Donc pour cela il faut qu’il y ait évidemment une entente, un épanouissement individuel dans l’action commune. Et le rôle d’un dirigeant c’est ça aussi ; c’est de permettre cet épanouissement qui peut faire des miracles avec la force ajoutée.
J’ai un frère aîné qui a eu une boîte de consultant très longtemps et qui a travaillé avec les plus grands groupes. Et quand j’étais enfant il me racontait que lorsqu’il arrivait pour un audit, tous les personnels étaient là. Il disait on va jouer aux cubes. Il y avait un jeu de cubes. Voilà l’objectif de votre entreprise « construisez des tours ». Et alors aussitôt à chaque fois tout le monde se précipitait pour faire une tour. Et à ce moment-là tout le monde fait la course, se précipite, la tour s’effondre alors vite on la reconstruit et puis et à un moment il y en a un qui dit ça y est j’ai gagné. Il dit très bien. Il le félicite, mais il dit je ne vous ai jamais dit que c’était un concours. Ce n’est pas ça le but du jeu. Et en fait le premier réflex c’était ça c’est dire d’être jugé sur le résultat, qui va faire la tour la plus haute, la plus solide avec ses cubes. Non le but en fait, et c’est le principe de l’entreprise, c’est de se mettre ensemble, essayer de faire la tour qui marche le plus au lieu d’être en compétition interne.
Donc voilà ces conditions idéales du miracle c’est-à-dire de la manière dont l’épanouissement personnel va être magnifié dans un objectif et un résultat commun. C’est ce visage qui va être montré en même temps à l’extérieur et qui va se retrouver dans le produit de l’entreprise.
Voilà je pense que ça ce sont des petits miracles au quotidien qui sont plus faciles à réaliser que ces grands miracles dont on parlait tout à l’heure mais qui demandent aussi beaucoup d’énergie, beaucoup de foi en l’autre, en soi-même et beaucoup d’empathie.
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sébastien