Peut-on réussir sans perdre ? Et si l’échec nous aidait à progresser et à mieux réussir ? Les médias nous dépeignent souvent des entrepreneurs qui réussissent facilement et du premier coup. Toutefois, les réussites sans obstacles ne sont pas la réalité et le parcours n’est jamais linéaire. Je vous livre mes réflexions pour vous montrer que l’échec fait partie du chemin de la réussite.
Les fausses croyances au sujet de la réussite
Contrairement à ce que l’on pense les success stories sans difficultés n’existent pas. Quand on se compare à des dirigeants à qui tout semble réussir, le parcours est beaucoup plus chaotique pour nous et on peut se dire que c’est pour ça qu’on ne réussit pas. Mais lorsqu’on comprend qu’il y a un envers du décor et que la réalité est sûrement enjolivée, alors tout s’éclaire.
De plus, avec mon expérience au sein de Lumerys où nous avons accompagné des centaines d’entrepreneurs, on constate toujours que le parcours n’est jamais linéaire.
Peut-on réussir sans difficultés ?
Imaginez vouloir passer au premier étage dans un appartement ou d’une maison. Sans point de passage – les marches – vous ne pourrez pas y accéder. C’est pareil pour un entrepreneur ou un dirigeant. Il faut atteindre certains paliers pour passer au suivant.
Alors bien sûr cette métaphore peut s’appliquer de manière différente selon le contexte. On peut contourner un obstacle, le déplacer, passer par-dessus. Donc évidemment ce n’est pas qu’une histoire de marches, mais c’est essentiel de comprendre cette logique que toute ascension passe par des micro-étapes que nous allons réussir successivement.
Dépasser une épreuve, franchir une marche, c’est grandir, s’agiliser, entrevoir de nouvelles perspectives et progresser. Ainsi, si on arrive à dépasser un certain nombre de défis et de challenges, on va devenir meilleur et atteindre des paliers supérieurs.
Peut-on réussir sans perdre ?
Si on regarde le raisonnement inverse, si on cherche à tout contrôler, à tout maîtriser, à s’assurer que la situation dans laquelle on va se mettre est sans risque, quelles sont les sources de progrès si je connais déjà les réponses, les solutions, si je connais déjà le chemin et qu’il est balisé ? Je risque d’être dans la lassitude. Je ne vais pas grandir donc est-ce que je vais réussir à progresser ? Explorer de nouveaux champs de réussite c’est forcément explorer de nouvelles voies. C’est en se mettant en situation d’incertitude ou de doute, que je vais pouvoir progresser.
Et souvent ce qu’il se passe c’est que j’ai besoin d’échouer plusieurs fois avant de réussir. C’est comme pour le sport ou une nouvelle passion. Au début, on va louper plusieurs fois et petit à petit on va réussir. Pensez aux enfants qui tombent plus de 2000 fois avant de savoir marcher. C’est parce qu’on va perdre à un endroit qu’on va pouvoir grandir ensuite et s’améliorer. Lorsque l’on perd, il faut comprendre pourquoi et être dans l’amélioration continue.
En quoi perdre est un tremplin pour réussir ?
Perdre c’est aussi se former. Se former sur la situation en elle-même mais aussi pouvoir aller chercher de la formation ailleurs avec des gens qui sont meilleurs que nous et devenir résilient. Il faut apprendre à transformer ces défaites en énergie de détermination. En effet, la réussite implique des tempêtes et ces dernières impliquent la réussite si on sait les dépasser.
Cela peut s’appliquer à de nombreuses thématiques. Par exemple, on peut perdre du temps pour en gagner. Perdre du temps ça veut dire que sur le moment on a l’impression qu’on perd du temps à réfléchir, à penser, à se dire quel est le meilleur chemin parce qu’on a l’impression de ne pas à avancer mais ce temps-là est nécessaire pour avancer avec le meilleur chemin.
Conclusion : les deux règles des 10 000
La première règle reprend la citation d’Edison : je n’ai pas échoué, j’ai trouvé dix mille solutions qui ne fonctionnaient pas. Il a testé 10 000 fois, mais surtout il a inculqué à son esprit une méthode positive.
La seconde correspond à la règle des dix mille heures. Si on veut être très bon dans quelque chose, il faut pratiquer au moins 10 000 heures la discipline. C’est une question de détermination. En continuant à tester et à progresser, vous trouverez alors le chemin de la réussite.