PSYCHOLOGIE – Le mystère des drivers

Les drivers sont des messages que nous avons entendus dans notre enfance et qui à force d’être répétés influencent notre comportement. Selon Taibi Kahler, un psychologue américain, il existe 5 drivers et chacun d’entre nous en possède un ou deux majoritaires qui guident nos actions. Dans cet article, je vous présente ces 5 drivers en vous montrant leurs avantages et leurs inconvénients et je vous donnerai des clés pour les transformer en opportunités.

 

Les 5 drivers

Les 5 drivers sont autour de « sois parfait », « sois fort », « dépêche-toi », « fais des efforts » et « fais plaisir ». Je vais donner une description pour chaque driver afin que vous puissiez reconnaitre le driver majeur qui génère vos comportements, en comprendre les avantages mais également les inconvénients afin de pouvoir corriger le tir.

 

Driver n°1 : Sois parfait

Ce driver peut correspondre par exemple à ce type de remarque : « tu as eu 16/20 à ton devoir, mais tu aurais pu avoir 18 voire 20. » Dans ce driver, on est vraiment dans le détail. On veut toujours aller au maximum.

 

Parmi les avantages, on peut lister que c’est s’assurer un travail de meilleure qualité, une rigueur, pousser la progression. En revanche, parmi les inconvénients, on est très exigeant envers soi, mais aussi envers les autres. On n’est jamais satisfait et donc on peut abaisser son image de soi. On peut également être dans la peur d’échouer et donc on repousse toujours au lendemain la finalisation.

 

Driver n°2 : Fais des efforts

Ce driver correspond à des phrases du type « on n’a rien sans rien dans la vie », « il faut travailler dur pour réussir », « il faut du labeur », donc tout est orienté sur le toujours plus. Il faut plus d’heures, de travail, d’intensité, etc.

 

Les avantages de ce driver c’est qu’on donne toujours le maximum. On ne rechigne pas à la tâche et on est perçu comme quelqu’un de travailleur et avec de la détermination. Du côté des inconvénients, on profite peu et c’est toujours à la dure. On ne s’arrête jamais et cela génère toujours plus de fatigue. On peut aussi compenser le manque de qualité par la quantité et l’effort à fournir.

 

Driver n°3 : Fais plaisir

Pour ce 3ème driver, on pourrait penser à des phrases telles que « sois gentil », « fais-moi plaisir » ou « fais plaisir à untel », etc. Il s’agit de faire quelque chose pour l’autre et rarement pour soi.

 

Parmi les avantages, vous allez être perçu comme quelqu’un de gentil. On va reconnaître votre gentillesse et bienveillance et vous allez créer des liens autour de vous. Vous avez également une intelligence émotionnelle supérieure puisque pour faire plaisir, il faut comprendre quels sont les besoins de l’autre. Mais dans les inconvénients vous vous éloignez de vous-même c’est-à-dire qu’à force de penser à l’autre, on ne pense plus à soi. Quelque part c’est un coût de le faire parce que « fais plaisir », cela veut dire que naturellement vous ne l’auriez probablement pas fait.

 

Driver n°4 : Dépêche-toi 

C’est un sentiment d’être tout le temps en retard, de devoir toujours courir, de devoir toujours accélérer. Finalement c’est de ne jamais profiter un peu de ce temps qui passe. Il faut accélérer tout le temps, c’est la vitesse qui compte.

 

Le premier avantage c’est qu’il permet le mouvement plus souvent car il faut que je sois dans la dynamique. Il faut que je me dépêche donc il permet le mouvement et la vie c’est le mouvement. C’est une stimulation et une énergie pour lancer un projet. En revanche l’inconvénient c’est que c’est très fatigant car cela marche beaucoup sur des à-coups. C’est également un vecteur d’impatience et on n’est jamais satisfait du moment car il faut toujours aller plus vite. Il y a une impression aussi de toujours être à la traîne donc ça fait baisser l’estime de soi parce qu’on se sent toujours en retard.

 

Driver n°5 : Sois fort 

Cela peut être des phrases qu’on a entendues comme « sois fort » ou « tu es un grand maintenant », « tu n’es plus un bébé », « tu es adulte », etc. Ce sont des injonctions comme si on ne pouvait pas être tel que l’on est et qu’il fallait s’assumer et se responsabiliser tout de suite.

 

Parmi les avantages, cela permet d’être autonome et de ne pas se reposer sur ses lauriers. Il y a une recherche de performance. Il y a une volonté d’aller de l’avant ce qui génère aussi une résistance et de l’ambition. Toutefois dans les inconvénients, il n’y a pas de lâcher-prise. On se sent aussi le besoin d’être plus gros que l’on est donc on joue un rôle.

 

4 clés pour transformer ces drivers en opportunités 

Le premier élément pour tous les drivers que je viens de citer c’est d’arriver à être soi-même. Dès qu’on est dans une injonction de faire quelque chose qui ne nous fait pas plaisir, qui nous éloigne de nous-même c’est que nous ne sommes pas au bon endroit.

 

Ensuite c’est d’apprendre à prendre du plaisir pour soi c’est-à-dire qu’avant de pouvoir donner à l’autre, avant de pouvoir nourrir l’autre, je dois pouvoir me nourrir.

 

Troisième point ensuite quand on s’est nourri soi-même c’est d’être généreux avec les autres, d’être généreux avec l’extérieur mais vraiment avec le cœur. Vous ne pourrez le faire que si vous êtes rempli par vous-même donc la question dans chaque driver dans « fais plaisir », dans « dépêche-toi » etc, la question c’est comment je peux transformer ce driver pour être généreux aussi pour l’autre.

 

Le quatrième point c’est ce qu’on appelle la voie d’équilibre, c’est un peu la voie du milieu. Cette voie du milieu elle est que je peux être tantôt l’un tantôt l’autre. Il n’y a pas quelque chose de mieux qu’un autre. Par exemple, de temps en temps je vais me dépêcher pour le « dépêche-toi », de temps en temps, j’aimerais être au calme et me reposer et quand j’aurai besoin d’accélérer je le ferai mais seulement de temps en temps.

 

Le petit exercice que je vous propose c’est quand vous ressentez, quand vous observez chez vous que vous êtes dans un driver avec une phrase genre « tu dois faire plaisir à », dîtes-vous non je dois me faire plaisir.

 

Essayez de trouver des phrases contre-pied qui vous vont à vous, qui résonne en vous, qui vous font vibrer pour dès que vous repérez un peu une phrase où vous vous dîtes tiens c’est mon cerveau encore qui me donne une injonction.

 

Conclusion

Votre cerveau peut être reprogrammé. Vos cellules peuvent être reprogrammées en partie, en tout cas sur ces éléments-là donc appréciez ces nouveaux changements et surtout repérez toutes ces phrases et changez-les immédiatement.

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L’analyse transactionnelle : se (re)mettre en état Adulte

L'analyse transactionnelle - communiquer au top

L’analyse transactionnelle : comment se (re)mettre en état Adulte . L’analyse transactionnelle (AT) est un formidable outil pour décrypter nos comportements et créer une communication harmonieuse avec les autres. Cette théorie repose sur l’idée que notre personnalité est constituée de trois états : le Parent, l’Enfant, l’Adulte. Comme expliqué dans cet article, la transaction idéale et à privilégier est donc celle d’Adulte à Adulte puisqu’elle appelle la partie neutre, raisonnée et responsable en chacun de nous et qu’elle instaure donc une relation équilibrée. Je vous explique comment être – ou se remettre – en position d’Adulte et ainsi favoriser une communication sereine.

 

Conscientiser la transaction 

Avant de se mettre dans l’état Adulte, le premier élément important lors d’un échange (ou transaction) et d’arriver à repérer la situation. En effet, si je ne considère pas la situation, je n’ai aucune chance de savoir dans quel état je suis et je ne saurai donc pas comment me réadapter. Il est donc nécessaire de conscientiser la transaction. On peut s’imaginer une petite voix ou une partie du cerveau qui s’extrait et qui observe la situation avec un regard extérieur. À ce moment-là seulement, je vais alors pouvoir déterminer s’il y a une personne en Parent et une personne en Enfant. Si la réponse est positive (elle l’est très souvent), il faut alors apprendre à se remettre en état Adulte.

 

Comment se (re)mettre en état Adulte ? 

En observant la situation et en comprenant qu’il y a une personne en Parent et l’autre en Enfant, il faut alors se remettre en Adulte afin d’avoir une transaction équilibrée. En effet, si je suis en Adulte alors j’appelle l’autre à être également en Adulte. S’il était Parent, je l’aide à redescendre et s’il était Enfant alors je l’aide à remonter. À noter que l’autre ne pourra pas changer d’état si vous n’avez pas vous-même changé le vôtre. Mais alors comment se remettre en état Adulte ?

 

Un état Adulte correspond à une posture de responsabilité, c’est-à-dire que je me rends responsable de la communication et de ses impacts. Je dois donc me concentrer pour être certain de ne pas déborder ni en Parent ni en Enfant donc je me responsabilise.

 

Ensuite, l’Adulte possède un aspect essentiel : la neutralité. Être neutre c’est rester dans le factuel. Je vais donc essayer de baser ma communication sur des faits et non des émotions. Lorsque l’autre s’exprime, je vais me mettre en écoute avec empathie, mais je ne vais pas chercher à dominer la situation (en Parent) ni à la juger (en Enfant). Je cherche simplement à comprendre la situation en écoutant et en restant neutre.

 

Objectif : réussir à rester factuel 

Lors d’une transaction, pour réussir à rester factuel, je vais informer ou questionner c’est-à-dire que je vais chercher à comprendre la situation au plus proche de ce qu’elle est sans l’extrapoler. Pour ce faire, je vais poser des questions.

 

Je vous donne un exemple pour illustrer mon propos. Prenons un manager qui pourrait dire à un membre de son équipe : « En ce moment tu es tout le temps en retard et c’est inacceptable et en plus ça fout tout en l’air. ». Dans cette déclaration, on voit que le manager se met en état Parent et ne reste pas dans le factuel. Au contraire il commence à faire des reproches et à tomber dans le registre émotionnel (« Tu fous tout en l’air. »). À l’inverse en prenant une position Adulte, on pourrait dire : « Tu as été en retard deux fois cette semaine de 20 minutes. Que se passe-t-il ? ». En restant neutre et factuel et en essayant de comprendre pourquoi cette personne a été en retard, on lui permet ainsi de se remettre en Adulte et de s’expliquer afin de comprendre les raisons de ses retards répétés. Si jamais la personne revient trop sur le registre émotionnel, on peut recentrer la conversation en lui posant des questions comme par exemple : « Est-ce qu’à ton avis, on peut procéder différemment ? ».

 

Par ailleurs, plutôt que de surréagir, on peut également ajouter : « Quand on démarre une réunion à 10 heures et que tout le monde est là et qu’on attend une personne, tu sais que ça peut avoir des implications ou créer des frustrations chez les autres. En as-tu conscience ? Quelles actions correctrices peut-on mettre en place pour que ça n’arrive plus ? ». On invite alors la personne à sortir de l’émotion et à revenir encore une fois dans le factuel. Il ne s’agit pas ici de tout accepter, mais de donner un cadre à la discussion sur un ton neutre et sans être accusateur.

 

Conclusion

La communication Adulte-Adulte est donc essentielle que ce soit dans notre vie professionnelle ou personnelle puisqu’elle permet de mieux comprendre les échanges entre les individus. En effet, avec cette méthode, on permet à chacun d’être plus responsable et autonome. On va ainsi pouvoir mieux évoluer sans se mentir, se trouver des excuses ou avoir trop d’émotions négatives et donc avancer vers le chemin de l’épanouissement personnel.

 

À très vite !

 

 

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L’analyse transactionnelle : présentation de la méthode

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L’analyse transactionnelle : présentation de la méthode. Les êtres humains sont des êtres de liens et d’échanges. En apprenant à mieux comprendre l’autre et à mieux déceler les situations difficiles alors nous pourrons avoir une communication plus harmonieuse. Mais comment faire pour établir des échanges responsables et équilibrés que ce soit dans notre vie professionnelle ou personnelle ? L’analyse transactionnelle (AT) est un formidable outil pour atteindre cet objectif. Je vous explique cette méthode et vous partage mes conseils qui vous permettront de mieux communiquer avec votre entourage professionnel, mais aussi vos proches.

Qu’est-ce que l’analyse transactionnelle ?

L’analyse transactionnelle est une méthode issue de la psychologie. Elle repose sur trois éléments majeurs que nous aurions tous en nous – les états du moi – qui façonnent notre personnalité : l’Enfant, le Parent et l’Adulte. Dans cette approche, on analyse les « transactions » c’est-à-dire les échanges relationnels et la communication entre deux personnes et les états dans lesquels nous sommes lors de ces moments.

 

  • Le Parent : on parle ici de pensées et de comportements qui sont liés à un modèle parental que nous aurions reçu ou une figure parentale que nous avons l’impression d’avoir compris de la société. En effet, nos parents remplissent évidemment ce rôle et pour ceux qui n’auraient malheureusement pas eu de parents, nous avons quand même de par la société un modèle parental perçu en tant qu’enfant.

 

  • L’Enfant : il s’agit ici de l’enfant intérieur que j’ai été. Cela se rapporte aux pensées, aux comportements et aux actes que j’ai pu avoir en tant qu’enfant et que j’ai mémorisés.

 

  • L’Adulte : cette notion est intéressante parce que l’adulte c’est quelqu’un de responsable. Il peut questionner ou informer. Il possède un comportement neutre avec un cadre précis.

Comment fonctionne l’analyse transactionnelle ?

Lors d’une transaction avec quelqu’un c’est-à-dire lorsque je m’exprime, je peux donc être en état Parent, Enfant ou Adulte. Ceci est également valable pour la personne en face de moi qui peut être dans l’un de ces trois états.

 

Quand je vais commencer ma communication, la question qui se pose donc est la suivante : « En tant que qui je parle ? ». Est-ce le Parent, l’Enfant ou l’Adulte qui s’exprime ? Et l’autre en face de me moi me reçoit en tant que Parent, Enfant ou Adulte ? On comprend alors aisément que se positionner en Parent ou en Enfant va forcer l’autre à adapter son comportement par rapport au mien et va donc l’influencer. Ainsi pour avoir une communication plus fluide et sereine, j’ai intérêt à avoir le bon comportement afin de ne pas mettre l’autre en porte-à-faux ou l’attaquer.

 

Si par exemple, je me mets dans l’état Parent, c’est que je considère la personne en face en Enfant. S’instaure alors une relation Parent/Enfant ou Dominant/Dominé dans laquelle je cherche à cadrer ou diriger l’autre. Dans cette configuration, je n’aide pas l’autre à être plus responsable ni autonome. Je ne l’aide donc pas à prendre sa vie, son destin ou son travail en main.

 

À l’inverse, si lors de l’échange, je me mets en position Enfant, j’appelle le Parent de l’autre et je me mets en quelque sorte en situation de soumission. Cela peut être le Parent de mon boss, de mon collègue, de ma femme, etc. Quoi qu’il en soit, j’appelle la personne en face à me dominer et cela crée un déséquilibre dans la relation.

 

Conclusion

La transaction idéale et à privilégier est donc celle d’Adulte à Adulte puisqu’elle appelle la partie neutre, raisonnée et responsable en chacun de nous et qu’elle instaure donc une relation équilibrée et une communication harmonieuse.

 

 

 

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marylise & sébastien