Ne dit-on pas « Un pour tous, tous pour un » ou encore « L’union fait la force » ?
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NOS ENSEIGNEMENTS
Mon message du jour : fini l’individualisme et vive la coopération !
Parlons tout d’abord des arbres.
L’arbre est un organisme vivant qui présente cette caractéristique, complètement dingue finalement, d’avoir la particularité de ne jamais se déplacer.
Et pour survivre, l’arbre est devenu un champion de la coopération.
Et j’avais envie de partager avec vous cet exemple du fonctionnement gagnant / gagnant entre l’acacia et la fourmi.
L’acacia est confronté à un problème : c’est qu’il est attaqué par des herbivores.
Et il s’est donc allié avec la fourmi, à qui il offre :
- le gîte, en permettant à la fourmi de s’installer au creux de ses épines, ce qui protège celle-ci,
- le couvert, en offrant à la fourmi la possibilité de puiser en lui, notamment des protéines et des sucres.
A contrario, la fourmi attaque, véritablement attaque tous les prédateurs de l’acacia.
Et je trouve que cet exemple est absolument magnifique d’une coopération naturelle entre un arbre et un insecte.
Autre exemple très intéressant quand on parle des arbres : on parle très souvent de la mycorhize.
La mycorhize, c’est quoi ? C’est une coopération entre l’arbre et ses racines et des micro-champignons souterrains.
Les micro-champignons diffusent leurs filaments dans le sol et permettent à l’arbre d’être beaucoup mieux hydraté.
En contrepartie, l’arbre fournit des sucres aux champignons.
Autre exemple absolument magnifique d’une coopération totalement naturelle.
Deuxième exemple : les termites.
Alors, les termites, j’adore parce que je trouve que ce sont des architectes absolument hors pair.
Il faut comprendre que l’homme s’est inspiré de la construction des termitières dans le but de construire des immeubles, avec des principes d’aération qui garantissent une température constante.
Et je trouve ça absolument magnifique que l’homme puisse s’inspirer des termitières.
Et pourtant, si on se pose cinq minutes et on regarde comment ça fonctionne dans une termitière, on comprend très vite qu’aucun termite n’a les capacités pour avoir ce dessin complet d’un fonctionnement aussi sophistiqué, notamment sur des principes d’aération extrêmement complexes.
Et c’est en suivant un ensemble de règles, de rôles extrêmement bien définis pour chacun des termites que la termitière arrive à ce niveau de sophistication. Et seule la coopération permet cela.
Et alors vous allez me dire : l’entreprise dans tout ça ?
Moi, j’ai envie de regarder la coopération à l’échelle de l’espèce, c’est-à-dire depuis 5000 ans, par des transmission orales puis écrites, on a compris que l’espèce reposait sur des principes ancestraux de coopération.
Puis, y a 150 ans, Darwin a posé le principe de la sélection naturelle.
Et de façon peut-être réductrice, on est arrivé à retenir que la sélection naturelle s’opérait à l’échelle de l’individu.
Mais Darwin avait remarqué qu’à l’intérieur d’une tribu, les membres honnêtes n’ont pas plus d’avantages sélectifs que les membres malhonnêtes.
Toutefois, il a également établi qu’un collectif d’individus honnêtes avait plus de chances de perdurer qu’un collectif d’individus malhonnêtes. Extraordinaire, non ?
Et c’est à partir de là qu’il a conclu ce principe de sélection naturelle.
Et ensuite, il a fallu attendre près d’un siècle pour que mathématiquement, ce modèle soit prouvé par un Américain (dans les années 70) qui s’appelait George Price et qui a validé ce modèle qu’un collectif constitué d’individus honnêtes est sélectivement supérieur à un collectif construit d’individus malhonnêtes.
Formidable espoir dans le sens vers lequel nos collectifs gagnent à aller.
Et en entreprise, même si durant les dernières décennies, on a survalorisé un modèle qui est un modèle très individualiste, la sélection de groupe vient désormais apporter scientifiquement un autre éclairage.
Et je pense que plus que jamais, cette sélection de groupe doit nous inspirer pour transformer les entreprises, c’est-à-dire en posant le défi de la réussite non plus au niveau de l’individu, mais au niveau du groupe.
Et pour résumer, j’ai envie de dire que face aux défis que nous offre actuellement le monde, il est intéressant de raisonner, de se mettre en chemin pour raisonner à l’échelle non plus de l’individu mais du groupe.
Et je pense que c’est une véritable clé de succès pour réinventer le monde qui s’offre à nous.
Et l’idée serait finalement d’arriver à mettre le curseur au bon endroit entre soi et les autres, parce que l’idée n’est pas de s’oublier au passage, bien évidemment.
L’idée, c’est de pouvoir se donner les moyens de se densifier pour densifier sa confiance en soi.
Et je pense qu’à partir du moment où on a les clés pour densifier sa confiance en soi, on n’est plus dans un fonctionnement de craintes vis-à-vis de l’autre, de peurs vis-à-vis de l’autre.
Et on se met en chemin vers une véritable coopération, car en ayant confiance en soi, on a confiance en l’autre.
Et en une phrase, je retiendrai que véritablement coopérer, c’est se donner les moyens de réussir avec un supplément d’âme.
À très bientôt.
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