Dans des environnements de plus en plus mutants, nous sommes invités à nous former. Dans cet article, nous nous intéressons à l’effet Dunning-Kruger, un biais cognitif dans un cycle d’apprentissage.
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NOS ENSEIGNEMENTS
Je sais pas si vous avez déjà observé que :
- les experts, ceux qui maîtrisent totalement leur sujet, ont parfois l’impression et le ressenti de ne rien connaître à ce sujet.
- et a contrario, ceux qui n’y connaissent rien fanfaronnent sans fin sur des sujets, finalement, qu’il ne maîtrisent pas.
Et moi, je me suis intéressée à ce phénomène puisque je l’ai trouvé intéressant, et surtout côté experts, parce que je vois de nombreux dirigeants, de nombreux entrepreneurs qui maîtrisent totalement leur sujet, et ces super experts, ces entrepreneurs, ces dirigeants qui maîtrisent totalement leur sujet, parfois se retrouvent dans des configurations de doute comme s’ils ne savaient rien.
Et ce qui est intéressant, c’est que j’ai découvert ce que l’on appelle l’effet Dunning-Kruger, qui a complètement modélisé cela.
Donc l’effet Dunning-Kruger, aussi appelé l’effet de surconfiance, est un biais cognitif selon lequel les moins qualifiés dans un domaine surestiment leurs compétences.
Cet effet a été démontré par une série d’expériences qui ont été menées par des psychologues américains, David Dunning et Justin Kruger.
Et ils ont réussi à modéliser la courbe que voici :
Donc vous voyez que dans cette courbe, nous avons en abscisses la compétence, et en ordonnées la confiance.
Et donc d’un côté, en termes de compétences, nous avons les débutants. Et plus on avance dans la compétence, plus on devient un expert.
Et Dunning et Kruger ont observé, par leurs études, que les débutants sont dans une configuration de confiance absolue et qu’ils surestiment leur maîtrise des sujets.
Et c’est ce que Dunning et Kruger appellent « la montagne de la stupidité ». Donc là, on est au max de la courbe.
Et plus on avance en compétences, plus on avance dans la maîtrise d’un sujet, moins on a l’impression de maîtriser ce sujet.
Et arrive ce down dans la courbe, qui a été prouvé par Dunning et Kruger, que eux appellent « la vallée de l’humilité ».
Puis avançant peu à peu dans l’expertise, on arrive à un moment donné à ce qu’on appelle « le plateau de la consolidation », c’est-à-dire qu’on peut puiser dans une véritable connaissance densifiée de l’expert.
Et donc c’est très intéressant finalement de voir comment ils ont modélisé, au travers de cette courbe, l’engouement, et quelque part la stupidité au début de la connaissance d’un sujet, et comment petit à petit, après avoir passé un down logique, on peut arriver à ce plateau qui est un plateau de la maîtrise finalement.
Et ce qui m’intéresse le plus, finalement, au-delà de cette courbe, c’est le corollaire de cette étude, c’est-à-dire que les experts, ceux qui maîtrisent le mieux leur sujet, ont tendance à sous-estimer leurs connaissances et à penser que ce qui est simple pour eux l’est aussi pour les autres.
Et finalement, aux côtés des dirigeants, des entrepreneurs que l’on accompagne qui sont tous plutôt des profils qui vont à 200 à l’heure, qui tournent vraiment vite, ont tendance à sous-estimer la puissance et le pouvoir de leur expertise.
Et je crois que c’est intéressant de le poser et de le modéliser avec cette expérience et ces études scientifiques pour contribuer à la prise de conscience que lorsque l’on a une connaissance profonde sur un sujet, il est important de retenir le gap entre l’endroit où l’on est nous en tant qu’expert et l’endroit où se situe la plupart des individus, voire nos clients, sur ce sujet.
Nous, on voit trop (en particulier) d’entrepreneurs qui sont complètement dans le doute sur leur expertise parce qu’ils sont arrivés à un stade où la connaissance, la maîtrise d’un sujet est complètement banalisée à leurs yeux.
Et je crois que c’est un vrai phénomène, ce syndrome de l’expert. C’est un vrai phénomène préjudiciable pour beaucoup d’entrepreneurs qui perdent confiance en eux parce qu’ils ne voient plus la puissance de ce qu’ils connaissent.
Et moi, j’aurais envie d’adresser ce message à tous les experts que vous êtes, à tous les entrepreneurs que vous êtes : prenez confiance en votre densité et prenez aussi le temps de vous poser et de vous dire : « en quoi ces registres que je maîtrise pourraient contribuer à un monde meilleur ? ».
Et pour conclure, je crois que dépasser nos doutes sur notre niveau de compétences, c’est véritablement se donner les moyens de réussir avec un supplément d’âme.
À très vite.
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