Connaissez-vous le biais d’autocomplaisance ou biais égocentrique ? Ce biais cognitif, défini dans le livre « Person Perception » d’Albert Hastorf, de David Schneider et de Judith Polefka attribue nos succès à des causes internes et personnelles (talent, compétence, etc.) et nos échecs à des facteurs externes qui ne dépendent pas de nous (environnement, crise, etc.).
Quelques exemples pour illustrer le biais d’autocomplaisance
Si je fais du business c’est parce que je suis génial, si je ne fais pas du business c’est parce que c’est la crise. Cela vaut aussi pour les études c’est-à-dire si je réussis c’est parce que j’ai une bonne mémoire, si j’échoue c’est à cause du professeur. Il y a ce jeu inconscient et permanent qui se joue dans des configurations de succès ou d’échecs de survalorisation d’un côté ou de survalorisation de l’autre. Ce biais, même s’il offre une forme de défense psychologique, empêche d’avancer et de progresser. Alors comment faire pour le déjouer ?
Premier volet : Biais d’autocomplaisance et description de soi
Les études démontrent que les individus ont une perception généralement excessivement positive de leur talent et de leur habilité sociale par rapport à ce qui est réel.
En 1988, deux chercheurs, Taylor et Brown, ont réussi à prouver que les individus lorsqu’ils se décrivent ont toujours tendance à survaloriser ce qui est positif chez eux et à sous valoriser ce qui est négatif. Comment font-ils ? Concernant les attributs négatifs de leur personnalité, les individus ont tendance à les qualifier de commun alors que les attributs positifs sont vus comme rares et exceptionnels. Le biais d’autocomplaisance agit donc sur la perception de soi.
Deuxième volet : Biais d’autocomplaisance et mémoire
Les études ont montré que notre mémoire avait tendance à effacer les événements qui étaient de l’ordre de l’échec ou négatifs et tendance à maintenir bien présents dans notre esprit les événements positifs.
De plus, lorsque l’on repense à des événements négatifs ou à des échecs, notre mémoire a tendance à amenuiser la violence ou l’intensité de l’échec.
Troisième volet : Biais d’autocomplaisance et réflexe préventif
Inconsciemment dans certaines situations, notre cerveau va nous conduire à imaginer des prétextes qui pourraient très facilement expliquer un futur échec. Dans ces cas-là, les individus de façon inconsciente vont plutôt choisir des registres qui sont socialement admis par exemple l’anxiété, la timidité ce qui va en outre générer de la part des autres une compréhension de notre échec ou futur échec.
C’est ce que certains scientifiques appellent la stratégie de la jambe de bois c’est-à-dire qu’on trouve les arguments en amont d’une réalité qui pourraient expliquer qu’on n’a pas réussi.
Quatrième volet : Biais d’autocomplaisance et collectif
Les études ont montré que ce biais d’autocomplaisance fonctionnait également au sein d’un groupe. En d’autres termes, le groupe aura toujours tendance à survaloriser les causes internes en cas de succès et à survaloriser les causes externes en cas d’échec. De façon inconsciente un individu aura tendance à s’attribuer individuellement le succès du groupe et à contrario à ne pas prendre sa part en cas d’échec.
Comment déjouer ce biais d’autocomplaisance ?
Est-ce que j’ai la possibilité de déjouer mon cerveau ? Est-ce que j’ai la possibilité d’agir ? La réponse selon moi est oui.
Simplement si on survalorise les causes externes, on évite la remise en cause et donc on altère notre possibilité d’évolution et d’adaptation. Notre proposition pour déjouer ce biais d’autocomplaisance tient en une phrase très courte : « 100% responsable« .
Chaque fois que vous vous considérerez 100% responsable dans votre vie, vous allez altérer le poids de ce biais d’autocomplaisance dans la réalité qui est la vôtre. Vous allez alors systématiquement prendre le réflexe de savoir engager de nouvelles solutions et d’être sans cesse dans une logique de micro-mouvement permanent pour amplifier votre impact.
Conclusion
Finalement, ce biais d’autocomplaisance est une réflexion autour du bien et du mal, autour de la justice et de l’injustice c’est-à-dire comme si nous serions soumis à ce que nous méritons et moi j’aime cette idée de dépasser cela et de se dire qu’on est 100% aux manettes de notre réalité.
A très vite !
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